Ain't No Fun (If The Homies Can't Have None)

Le Mac (1973) 

Titre original : The Mack
Réalisateur : Michael Campus


 Goldie n'est qu'un petit dealer lorsqu'il se fait arrêter. Après avoir passer 4 ans, 349 jours, 2 heures et 20 minutes en prison, sa soif de revanche et de pouvoir le pousse a devenir proxénète. Sa seule ambition est de devenir le plus grand pimp de Oakland, mais son ascension sera contrariée par des macs rivaux, un duo de flics ripoux et son frère devenu entre temps un membre des Blacks Panthers...


La première fois que j'ai entendu parler de ce classique de la blaxploitation, c'était en 1993  dans True Romance.
Plus tard, j'ai réussi a dénicher une VHS mais la version dispo en France était amputée d'une bonne vingtaine de minutes et la moitié de la B.O. ultra- funky de Willie Hutch était passée a la trappe !
Aujourd'hui, l'occasion de voir la version uncut est une véritable redécouverte...

Par souci de réalisme le réalisateur Michael Campus s'est fait par aidé par le pro Frank D. Ward : le plus grand pimp d’Oakland qui se fera assassiné peu avant la sortie du film qui lui est respectueusement dédicacé...


Car loin d'un film d'action black, The Mack est un véritable rise and fall, une chronique de la rue dépourvue d'un quelconque point de vue moral : on assiste simplement au travail quotidien du mac dans le ghetto, c'est même un véritable petit tutoriel si vous voulez embrasser la carrière de maquereau !
Un souci de réalisme qui n'empêche pas quelques moments décalés comme le pique nique des macs, l'élection du meilleur mac de la ville (où l'on aperçoit Frank Ward dans son propre rôle) et une séance d'endoctrinement pour tapin dans un planétarium.


La figure cliché du mac des 70's est bien là avec ses fringues qui piquent les yeux et la scène où il arrive en Rolls dans le quartier pour distribuer des biftons aux gamins.
D'ailleurs  il faut absolument conseiller ce film aux petits n'enfants qui veulent approfondir leur connaissance de la langue de Shakespeare; après la vision studieuse de ce film, où toutes les femmes du cast se font traitée de biatch, les expressions a base de motherfucker, fuckin', Punk Ass...n'auront plus de secret pour eux et feront la joie de leur prof d'anglais.


Ce qui rend également indispensable le métrage, c'est le duo de flics ripoux qui passe tout le métrage a insulter la majorité du casting de niggers (c'est Spike Lee qui va pas être content!), duo où l'on retrouve Don Gordon un second couteau  du cinéma américain
qui traina ses guêtres de Bullit à Supercoter et qui nous livre ici ses réflexions très personnelles sur les femmes, les girafes et les éléphants.

Pour résumer nous avons a faire à un tout meilleurs films de blaxpoitation, un genre qui s'est trop souvent contenté de prendre la pose sur une musique funky.
Ici, le coté revendicatif du genre est servi par une intrigue carré et chaque acteur est véritablement investi par son rôle.
Rajouter a cela une violence bien badass et surtout la sublime musique de Willie Hutch qui depuis a été samplée dans tous les sens, vous n'avez aucune raison de passer a coté de ce chef d’œuvre absolu du cinoche des années 70.

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