À La Quarantième Minute...

Panic Sur Florida Beach (1993)



Jeune cinéphile des années 60, Gene Loomis voit débarquer dans sa ville son idole Lawrence Woolsey, l'immortel auteur de l'Abominable Dr. Diablo vient présenter son nouveau hit Mant : l'histoire d'un homme irradié qui se transforme en fourmi géante.
Woolsey explique au gamin comment fonctionne le procédé révolutionnaire de l'Atomo-Vision et pourquoi l'on aime se faire peur au cinéma...


En ces temps de nostalgie vendue comme des bidons de lessive, Matinee (on oublie le titre français, Ok ?) ressemble à une petite capsule temporelle où Joe Dante déclare son amour inconditionnel au cinéma Bis américain avec une sincérité désarmante. Il recréé une Amérique encore naïve et son cinéma peuplé de scientifiques fous et monstres atomiques  
La cinéphilie dévorante du cinéaste se trouve dans les 4 coins de l’écran des affiches de Roger Corman au sièges vibrants de  William Castle  jusqu’à la rencontre avec un producteur qui ressemble trait pour trait au mythique Samuel Z.Arkoff.

Prenant place durant la crise des missiles cubains, le film trouve une profondeur insoupçonnée lors de ce long travelling arrière en forme de ballade dans le musée imaginaire de Joe Dante.
Lawrence Woosley se voit en mentor et offre alors une leçon de cinéma au petit Gene.
Il remonte aux sources du cinéma (voire de l’humanité) en déclarant que l’homme doit ressentir des émotions pour survire, de partager des émotions pour se sociabiliser et d’une narration pour pouvoir partager.

C’est une gentille provocation de la part de cet anarchiste tranquille qu’est Joe Dante d’avoir fait passer cette idée universelle à travers le personnage de John Goodman qui joue une sorte de parodie de William Castle, margoulin responsable des gimmicks les plus ridicules du cinéma des années 50 et réalisateur de l’excellent The Tingler avec Vincent Price.

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