Panic Sur Florida Beach (1993)
Woolsey explique au gamin comment fonctionne le procédé révolutionnaire de l'Atomo-Vision et pourquoi l'on aime se faire peur au cinéma...
En ces temps de nostalgie vendue comme des bidons de lessive, Matinee (on oublie le titre français, Ok ?) ressemble à une petite capsule
temporelle où Joe Dante déclare son amour inconditionnel au cinéma Bis
américain avec une sincérité désarmante. Il recréé une Amérique encore naïve et
son cinéma peuplé de scientifiques fous et monstres atomiques
La cinéphilie dévorante du cinéaste se trouve dans les 4
coins de l’écran des affiches de Roger Corman au sièges vibrants de William Castle jusqu’à la rencontre avec un producteur qui ressemble trait pour trait
au mythique Samuel Z.Arkoff.
Prenant place durant la crise des missiles cubains, le film trouve
une profondeur insoupçonnée lors de ce long travelling arrière en forme de
ballade dans le musée imaginaire de Joe Dante.
Lawrence Woosley se voit en mentor
et offre alors une leçon de cinéma au petit Gene.
Il remonte aux sources du cinéma (voire de l’humanité) en déclarant
que l’homme doit ressentir des émotions pour survire, de partager des émotions
pour se sociabiliser et d’une narration pour pouvoir partager.
C’est une gentille provocation de la part de cet anarchiste
tranquille qu’est Joe Dante d’avoir fait passer cette idée universelle à
travers le personnage de John Goodman qui joue une sorte de parodie de William Castle,
margoulin responsable des gimmicks les plus ridicules du cinéma des années 50
et réalisateur de l’excellent The Tingler avec Vincent Price.
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